(Étant donné la situation actuelle de pandémie, le comité logement suspend ses activités et ferme ses bureaux jusqu’au mardi 5 mai. Nous mettrons à jour le site web et notre page Facebook au rythme de l’évolution de la situation.)

Message de l’équipe de travail du Comité logement de la Petite Patrie :

Le Comité logement de la Petite Patrie est grandement inquiet des conséquences de la pandémie du coronavirus sur les locataires, en particulier les locataires vulnérables et à faible revenu. Nous savons que nombre de locataires, affectés par une perte d’emploi ou une baisse de revenu disponible, ne seront pas en mesure de payer leur loyer d’avril et celui des mois subséquents. Nous savons aussi que nombre de locataires en attente d’une audience pour une reprise ou une éviction de logement verront leur audience reportée après la fin de leur bail. Nous savons enfin que des dizaines de milliers de locataires n’ont pas renouvelé leur bail cette année et beaucoup risquent de n’avoir rien trouvé pour le 1er juin ou le 1er juillet.
 
Plusieurs milliers de locataire risquent donc de se retrouver à la rue dans les prochaines semaines et les prochains mois, sans possibilité de se reloger. Voici les mesures à prendre immédiatement pour éviter la pire crise du logement depuis les années 1930 :
 

  1. Que le tribunal de la Régie du logement tienne compte des motifs de non-paiement de loyer et si les motifs sont liés à la crise pandémique du coronavirus, que le tribunal permette que les locataires étalent le paiement des dettes de loyer sur plusieurs mois, dans le respect de leur capacité de payer.
  2. Qu’il soit immédiatement décrété que les locataires en attente d’une audience de reprise ou d’éviction de logement voient leur bail prolongé jusqu’au 30 septembre 2020.
  3. Que le Service de référence et d’aide des Offices municipaux d’habitation pour aider les locataires à se reloger soit bonifié et en mesure de répondre à une forte hausse de demandes de locataires.
  4. Qu’un nombre adéquat de logements temporaires soit prévu pour les locataires n’ayant rien trouvé pour se loger au lendemain de la levée des mesures de confinement.
  5. Que les critères d’une aide pour un hébergement temporaire soient assouplis pour permettre aux personnes aînées ainsi qu’aux personnes vivant seules de bénéficier de cette aide.
  6. Que des espaces d’entreposage soient réquisitionnés en quantité suffisante pour permettre aux locataires d’entreposer temporairement leurs biens meubles pendant qu’ils sont en hébergement temporaire et à la recherche d’un logement permanent.

 
Cela étant dit, nous désirons rappeler que la situation critique qui nous menace n’est rien de nouveau pour les locataires en situation de pauvreté, qui sont depuis toujours en état permanent de crise : grandes difficultés à se trouver un logement bon marché, insalubrité extrême dans les logements qui sont à un prix raisonnable ou risque élevé d’être l’objet d’une reprise ou éviction de logement quand le logement est correct. Un grand coup de barre doit être donné pour lutter contre la pauvreté et les enjeux en terme de logement sont au centre de cette lutte.  

Solidairement!

L’équipe de travail du comité logement:
Mélanie Baril
Martin Blanchard
Sylvie Lavigne
Anne Thibault